La coopération engendre le succès commercial | Par Ashby Monk

Natsuko Waki de Reuters a publié ce matin un excellent article sur les fonds souverains travaillant de concert, un thème récurrent sur ce site..... Bien que nous ayons examiné ces questions en détail, Waki fait encore progresser notre travail en obtenant des preuves d'interviews d'élites. Selon Alexander Mirtchev, directeur du fonds souverain du Kazakhstan : "Ils [les fonds souverains] se rendent compte que leur niveau d'expertise n'est pas universel et estiment que l'obtention d'une expertise supplémentaire par le biais de la coopération est une option viable pour eux. Ils partagent le risque et permettent l'accès à un cofinancement bienvenu... Dans l'environnement de crise et d'après-crise, une telle coopération leur permet d'atteindre un nouveau niveau de légitimité sur des marchés où ils n'ont pas opéré auparavant... Les exemples récents de collaboration entre les fonds souverains sont beaucoup plus orientés vers le commerce que vers un quelconque impératif politique."


La coopération est source de succès commercial

Publié le 18 août 2009

Ashby Monk

Natsuko Waki de Reuters a publié ce matin un excellent article sur les fonds souverains travaillant de concert, un thème récurrent sur ce site.* En effet, Waki a relevé le fait que les fonds souverains réalisent de plus en plus d'investissements stratégiques conjoints afin de mieux gérer les risques d'investissement et de maximiser les rendements :

"Les fonds publics de Chine, de Singapour, de Malaisie, de Corée, d'Abou Dhabi et du Koweït sont parmi ceux qui ont récemment signé des accords pour former des partenariats d'investissement entre eux."

Bien que nous ayons examiné ces questions en détail, Waki fait encore progresser notre travail en obtenant des preuves d'interviews d'élites. Selon Alexander Mirtchev, le directeur du fonds souverain du Kazakhstan :

"Ils [les fonds souverains] se rendent compte que leur niveau d'expertise n'est pas universel et trouvent que l'obtention d'une expertise supplémentaire via la coopération est une option viable pour eux. Ils partagent le risque et permettent l'accès à un cofinancement bienvenu... Dans un environnement de crise et d'après-crise, une telle coopération leur permet d'atteindre un nouveau niveau de légitimité sur des marchés où ils n'ont pas opéré auparavant... Les exemples récents de collaboration entre les fonds souverains sont beaucoup plus orientés vers le commerce que vers un quelconque impératif politique."

C'est fascinant (et gratifiant). Une partie de mon intérêt pour les fonds souverains travaillant de concert reposait sur l'idée que de tels partenariats illustraient l'orientation commerciale sincère de ces fonds. Comme je l'ai dit dans un post précédent,

"Les fonds souverains peuvent collaborer de manière fructueuse pour faciliter la compréhension locale sur les marchés étrangers. Cela peut à son tour conduire à des rendements plus élevés à long terme grâce aux asymétries d'information dont bénéficient les investisseurs locaux. En bref, en réunissant deux ou trois fonds aux expériences diverses dans un dispositif de coopération, l'efficacité de la fonction d'investissement dans une géographie économique spécifique est maximisée."

En effet, je considère ces accords de coopération comme un signe que les fonds souverains deviennent des investisseurs plus sophistiqués, conscients de leurs limites et à la recherche d'outils pour les surmonter. Cela contribuera à son tour (comme le suggère Waki) à l'acceptation internationale des fonds souverains. Par exemple, le fait que Mubadala soit un partenaire bienvenu en France témoigne de l'effet positif de ces fonds communs sur la légitimité.

L'article de Waki s'appuie également sur notre enquête auprès des gestionnaires de fonds souverains. Si vous êtes intéressés, vous pouvez la trouver ici.

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